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Lèchent toujours ses murs.
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Ton charme, oh Troie, est
noyé dans le chagrin,
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Ta fin est proche !
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Les pas gémissent ... et silence !
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Troie est maintenant une torche colossale
:18:17
Un feu sacrificiel, un désert brûlé.
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Ces vers sont bons à être jetés au feu.
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Et qu'y trouves-tu de mauvais ?
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Je serai franc : ils seraient dignes
de Virgil, de Ovid,
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même de Homère,
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mais pas de toi ! Cet incendie ne
flambe pas assez, tes flammes
:18:44
ne sont pas assez nombreuses.
N'écoute pas leur flatterie.
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Tu es capable de créer le chef-d'oeuvre
de tous les chef-d'oeuvres.
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Donc je me répète : fais de meilleurs vers
:18:58
Les dieux m'ont donné quelque talent
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et m'ont béni d'un véritable ami
et connaisseur, qui seul ose
me dire la vérité en face
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- Dehors, ces vers!
- Non, non.
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Ne prive pas l'humanité. Laisse-les moi.
:19:14
Alors tu les recevras dans
un coffret de ma façon
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Ma Troie flambe d'un feu timoré.
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Tu m'as ouvert les yeux.
Et je connais la raison.
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Quand un sculpteur veut
créer la statue d'un Dieu
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Il loue un modèle et je n'ai
jamais vu de ville en flamme,
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je manque d'authenticité.
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Oh Caesar, ordonne le et je brûle Anthium
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Ou, si vous voulez l'épargner,
:19:51
je construirai une ville en bois à
laquelle tu mettras le feu toi-même.
:19:57
Des maisons en bois ?