:11:14
C'est sûrement le Destin.
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J'ai espéré cela si longtemps !
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Vous ne me croyez pas ?
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Je vous ai vue la 1 re fois
il y a un an et demi.
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Vous étiez vêtue de blanc.
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Vous êtes entrée dans une boutique,
place de la Bourse.
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C'est possible.
J'avais un tailleur lâ-bas.
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Vous portiez une robe légère
avec des km de dentelle,
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un chapeau de paille,
un châle brodé, un seul bracelet,
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et, bien sûr,
des camélias â la ceinture.
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Quelle prodigieuse mémoire !
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La fois suivante, â l'Opéra Comique,
vous portiez un manteau de fourrure.
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Gaston, un ami commun,
m'a dit que vous aviez été malade.
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Et cela m'a fait mal.
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Si vous dites vrai, pourquoi
ne m'avoir jamais adressé la parole ?
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Je ne vous connaissais pas.
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Ce soir non plus.
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Votre sourire m'a dit
que vous ne m'en voudriez pas.
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Et maintenant que vous me voyez ?
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Je sais â présent que je vous aime
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depuis le premier jour.
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J'avais besoin d'avaler un cognac !
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Et ensuite, deux cognacs !
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Et ensuite, encore un !
:12:37
Seulement quatre ?
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Allez donc en boire un autre,
et un autre après ça.
:12:43
Vous voulez me saouler ?
:12:45
Elle veut se débarrasser de nous.
:12:47
Elle veut être seule avec mon ami.
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Pour une fois, vous voyez juste, Gaston.
:12:52
Qui est votre ami ?
:12:53
Baron de Varville,
ma voisine, Mme Duvernoy.
:12:58
Le baron, lui ?