2:10:00
Vous êtes la seule qui me reste.
2:10:15
- Bonjour, Manby.
- Bonjour, M. Trellis.
2:10:17
- Bonjour, Fanny.
- Bonjour, Georgie.
2:10:20
Qu'est-ce qui t'amêne
de si bon matin?
2:10:23
Rien. J'ai juste eu envie de voir
comment tu allais.
2:10:28
C'était três agréable de revoir
tous tes amis à la soirée,
2:10:31
- l'autre jour, tu ne trouves pas?
- De la pure vanité, Georgie.
2:10:34
Un désir, en ces jours de déclin,
de me rassurer sur ma beauté.
2:10:40
Mais j'ai compris qu'on ne doit pas
chercher des admirateurs
2:10:43
alors qu'on est en train
de tomber en morceaux.
2:10:48
Georgie, tu me parais três nerveux.
Un problême?
2:10:51
- Je peux fumer?
- Bien sûr.
2:10:54
- Fanny, je suis inquiet.
- A quel propos?
2:10:58
De toi. Je veux que tu me promettes
de ne pas me laisser tomber.
2:11:02
Georgie, de quoi parles-tu?
2:11:06
Fanny, il se trouve que j'ai vu Job.
2:11:09
Tu as vu Job?
2:11:11
- Tu veux dire, comme moi?
- Non.
2:11:14
Je l'ai vraiment vu.
2:11:16
- Impossible. Job est en Allemagne.
- Non. Il est ici, à New York.
2:11:20
Je l'ai vu dans le parc, sur un banc.
Il se faisait bronzer.
2:11:24
Job ne s'est jamais fait bronzer
de toute sa vie.
2:11:27
Et s'il est là, pourquoi
n'a-t-il pas prévenu sa fille?
2:11:30
Quand tu le verras, tu comprendras.
2:11:32
Fanny, j'ai eu toutes les peines
du monde à le faire parler.
2:11:36
- Mais petit à petit...
- Je dois écouter ça?
2:11:38
Mais qui, sinon toi?
Job est un homme brisé.
2:11:41
Il a été dans un camp de
concentration. Il est méconnaissable.
2:11:46
Ce n'est pas tout. Il est pauvre.
2:11:48
Ils lui ont tout pris.
Il n'a plus un centime.
2:11:52
Job, pauvre?
C'est difficile à croire.
2:11:57
- Qu'est-ce que je peux y faire?
- Ce n'est pas la question.