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Vous êtes fatiguée.
Après, je vous ramènerai à I'hôtel.
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Je ne comprends pas pourquoi
vous faites tout ça pour moi.
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Un peu de bonté, est-ce si rare?
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Je commençais à le croire.
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Le pain! Excusez-moi.
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Ne bougez pas, je m'en sors.
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Vous êtes bizarre.
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- Pourquoi?
- Je ne sais pas.
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Vous avez faim.
Mangez, je vous en prie.
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- Quel est ce livre?
- Schopenhauer.
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Il vous plaît?
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Avez-vous lu
son traité sur le suicide?
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Ce n'est pas pour moi.
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Pour en finir simplement?
Si on s'endormait
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et que, sans qu'on y pense,
la vie s'arrête...
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ne serait-ce pas mieux
que cette morne existence?
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Je me demande.
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C'est I'approche de la mort
qui terrifie.
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Sentir I'approche de la vie
avant de naître
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ne serait pas moins terrifiant.
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Pourtant la vie est belle.
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En quoi?