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J'ai discuté avec Rouben Mamoulian,
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Iors de la réalisation du film,
A Film-Maker's Journey.
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Ce qu'il dit de George Stevens,
est, je crois, intéressant.
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Rouben Mamoulian a dit :
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"Dans les arts, il a des engouements,
des modes.
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Et certaines oeuvres
restent vivantes longtemps,
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parfois pour I'éternité.
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Avec I'importance qu'ont pris depuis
la violence, le sexe ou I'horreur,
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même les films de science-fiction
sont démodés au bout de cinq ans.
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Ce qui nous touche encore chez
Shakespeare, Michel-Ange, De Vinci,
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ce sont leurs descriptions
des sentiments humains.
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La nature humaine n'a pas
changé depuis 50 000 ans.
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Nous avons toujours les mêmes
émotions, les mêmes sentiments.
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Et ce sont les films
qui s'intéressent aux êtres humains
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et à leurs aspirations
qui vivront pour I'éternité.
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Et c'est bien cela qui jaillit de I'écran
dans les films de George Stevens."
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Ce qu'il dit ici de son passé,
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raconté ici,
alors qu'il va être arrêté,
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devient bien plus poignant que si cela
avait été placé ailleurs dans le film.
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Cela aurait été une erreur
de le raconter plus tôt
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dans le but
de rendre George sympathique.