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Le Commandant revient t'exprimer
ses condoléances.
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J'ai bien peur que ça ne serve à rien.
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Je m'efforce de croire qu'il est en vie.
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Puisque tu sais que c'est une lubie,
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je pense qu'il est temps
que tu cesses cette comédie.
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Ça fait huit jours que tu
te cloîtres dans ta chambre.
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Á force de réagir ainsi,
tu deviendras folle, comme moi.
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Et je t'assure que ça n'aidera en rien.
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Effondrée par le chagrin,
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elle demande de l'excuser.
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Bien sûr, je comprends.
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Je voulais lui montrer ceci.
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Ça pourrait peut-être lui faire du bien.
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Vous n'avez que ça.
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Mais c'est la photo de Charlie Madison.
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Le 1er mort d'Omaha Beach.
En première page.
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Pas très ressemblant.
On ne voit que son dos, non?
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Cette photo a fait la une
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de plus de 200 journaux américains.
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On ne pensait pas avoir un tel succès.
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Notre bureau l'a envoyée
comme toute photo
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et apparemment,
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cette photo est parue
dans tous vos journaux hier
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et j'étais sûr que vous l'aviez vue.
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Charlie est devenu un héros.
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Notre service de relations publiques pense
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organiser une cérémonie
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et ériger une sorte de monument.
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Je veux dire une simple plaque de bronze.