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Quand vint I'heure, je rêussis
à retirer 3 bataillons du front.
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Mon plus bel exploit!
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Mais au dêbut, on ne pouvait
rien faire.
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Il y avait trop de volontaires
comme moi.
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Pourtant, certains avaient
de meilleurs mobiles.
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Ils sentaient la gravitê de I'heure.
Des hommes... mais gaspillês...
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Des hommes malheureux...
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Malheureux avec leurs femmes...
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Doutant d'eux-mêmes...
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L 'homme heureux
n'est pas volontaire.
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Il attend son tour et remercie Dieu
de tout sursis.
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Ceux qui rentraient chez eux
au prix d'un bras ou d'une jambe...
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ceux-là avaient de la chance.
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Même le camarade Lênine
avait sous-estimê...
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les tortures de ce front
de 1 500 km...
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et notre maudite capacitê
à souffrir.
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1916 - second hiver de la guerre...
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Les bottes êtaient usêes...
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mais le front tenait toujours.
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Leurs capotes êtaient en lambeaux.
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Les rations êtaient irrêgulières.
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Beaucoup combattaient sans armes,
menês par des chefs mêprisês.
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En avant, camarades!
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Ceux à qui ils faisaient confiance...