:41:00
Je ne m'en suis pas rendu compte
lors de ton séjour.
:41:05
Je m'en aperçois,
alors que tu t'en vas.
:41:08
En te perdant, je prends
conscience de ma diversité.
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Qu'adviendra-t-il de moi ?
:41:15
Ce sera comme vivre tout près
d'un autre moi-même,
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qui n'a rien de commun avec moi.
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Faut-il toucher le fond
de cette diversité
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que tu m'as révélée,
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et qui est ma vraie
nature angoissée ?
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Sans le vouloir,
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ne vais-je pas dresser
tout et tous contre moi ?
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Je n'ai jamais eu...
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d'intérêt pour rien.
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Je ne parle pas
d'intérêts majeurs...
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mais simples, comme ceux
de mon mari pour son usine,
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de mon fils pour ses études,
de ma fille pour la famille.
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Moi... Rien.
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J'ignore comment j'ai pu
supporter un tel vide.
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S'il existait quelque chose...
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c'était l'amour instinctif
d'une vie stérile...
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comme un jardin
oû personne ne passe plus.
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Ce vide était en fait
plein de valeurs erronées
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et d'un horrible fouillis
d'idées fausses.
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Je m'en rends compte
aujourd'hui.
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Tu as rempli ma vie
d'un intérêt total et réel.
:42:41
Ton départ ne détruit rien
de ce qui était en moi,
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sauf une réputation
de bourgeoise chaste.
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Ce que toi, tu m'as apporté :
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l'Amour dans le vide de ma vie.