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Le patient, un homme de 56 ans,
a été admis à l'hôpital il y a 10 jours
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en bonne santé, pour un bilan.
Pas de maladie visible.
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On a fait tous les examens obligatoires.
Sang, selles, lupus, électrocardiogramme.
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Tout était négatif. Cependant,
il y avait des protéines dans son urine.
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Je ne sais pas comment le type de Farkis
s'en est rendu compte.
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Il avait peut-être un accord
avec une des filles du labo.
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Il s'est pointé le jour suivant
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et a convaincu le patient
de signer pour une biopsie.
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- Quel type de Farkis?
- Un thésard du nom de lves.
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Elroy lves. Jamais vu.
Il fait de la recherche en immunologie.
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Un thésard est venu faire
une biopsie sur un patient?
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Oui. Il a trompé Biegelman
avec cette histoire...
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Les protéines dans l'urine?
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- Il a fait une biopsie?
- Et lui a abîmé un vaisseau.
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Biegelman a été réveillé à 2 h du mat,
le patient était en état de choc.
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Biegelman a appelé les gens du rein
pour consultation.
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Mais qu'y avait-il à voir?
Le patient était aigri et saignait.
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J'ai parlé à Sutcliff.
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Il nous a envoyés voir
un chirurgien, Welbeck.
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- Ce boucher?
- Attendez la suite.
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On a fini par joindre Welbeck à 4 h du mat.
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Il a donné le feu vert.
L'opération devait être à 8 h.
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Il se pointe à moitié défoncé,
fait une radio, vérifie les allergies...
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Sans faire de tests,
et le patient a eu un choc.
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Avec une nécrose tubulaire.
Ils lui ont enlevé le rein,
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l'ont ramené dans sa chambre
et on a attendu l'urine.
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Sa fièvre est montée, urémie, vomissements.
On a procédé à une hémodialyse.
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Plus de problème d'urine.
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Mais une infirmière a merdé
lors du dernier traitement. Un court-circuit...
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Chute de tension.
Ils ont couru aux soins intensifs,
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lui ont filé deux unités de sang.
Signaux vitaux normaux, mais dans le coma.
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- C'était il y a deux jours.
- En bref,
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un homme arrive dans cet hôpital
en parfaite santé,
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et en l'espace d'une semaine,
on lui enlève un rein,
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on lui abîme l'autre,
tout juste si on ne le tue pas.
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Oui, monsieur.
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Vous savez, Brubaker,
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hier soir, j'étais dans ma chambre d'hôtel,
passant ma vie en revue
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et envisageant le suicide.
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Et je me suis dit: "Non, Bock, ne le fais pas.
Tu es médecin, tu es un guérisseur.