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et il a gagné
au Festival de Cannes. J'étais nominé.
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Il a bien marché,
mais les critiques étaient mitigées.
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Son égocentrisme
a un peu irrité les critiques,
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mais aujourd'hui,
tout le monde a le film chez soi.
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Regardez ce qu'on fait.
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C'est un film qui restera
longtemps dans les mémoires,
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car il est bien interprété,
merveilleusement réalisé, finement écrit,
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il est sincère
et en même temps très divertissant.
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Il expose tous nos fantasmes sur la mort.
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On peut remplacer tout ce
qu'on a rêvé par ce qu'il a rêvé.
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Ce film a encore beaucoup
à dire aux spectateurs d'aujourd'hui.
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Il a provoqué des réactions très étranges
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car il traite
de beaucoup de dépendances différentes.
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Il vous fait faire
l'inventaire des vôtres.
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Certains m'ont dit qu'après l'avoir vu,
ils ont vendu ou acheté un commerce.
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Ils ont divorcé, se sont remariés
avec leur femme, ou ont quitté le pays.
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Un agent m'a dit être resté au lit quatre
jours avec une bouteille de Jack Daniel's.
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Mais on se reconnaît tellement
dans ce film, il est si humain
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qu'il a eu des effets
étranges sur la vie des gens.
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Un jour, à Porto Rico,
je marchais dans la rue avec ma fille,
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qui avait à peu près
l'âge de la fille dans le film,
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et une religieuse m'a abordé et m'a dit
"C'est vous qui jouez dans ce film?"
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Elle m'a dit: "D'un point de vue
théologique, il est très intéressant".
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J'étais interloqué, et elle a dit:
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"Je n'avais jamais imaginé la mort comme
une belle femme, mais pourquoi pas?"