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et c'est merveilleux de réaliser
et chorégraphier sa propre mort,
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il fait courir
Joe Gideon parmi les spectateurs,
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toujours en musique,
pour dire au revoir à ses amis,
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à sa femme, sa fille,
sa maît resse, ses producteurs,
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tous ces gens
qu'il aimait ou n'aimait pas
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et qui l'aimaient ou ne l'aimaient pas.
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Il leur serre la main,
les embrasse puis revient sur scène.
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Ce jour-là, on a répété trois
ou quatre fois pour avoir le bon minutage,
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et il m'a dit:
"Ça doit être agréable de faire ça."
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J'ai répondu: "Essaye donc de le faire."
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Il a refusé, mais tout le monde
a dit: "Allez, Bob, essaye."
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Il est donc monté dans les gradins,
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et il a fait
ce que je fais dans cette scène,
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il a dit au revoir à tous ces gens.
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Il est revenu tout essoufflé, car il
fumait encore pas mal à cette époque,
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etje lui ai demandé: "C'était comment?"
Il a répondu: "C'est génial.
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Tu sais quoi? lls me pardonnent tous."
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C'est le moment
du film qui m'a le plus marqué.
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Une chose inhabituelle s'est produite.
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Fosse et moi avons tellement
développé le personnage ensemble
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qu'on a fini par bien se connaît re.
On avait pas mal de choses en commun,
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et après le film,
on est restés très bons amis.
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Je le voyais une ou deux fois par semaine,
même longtemps après la fin du tournage,
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et c'est rare que ça se produise.
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On vivait à Manhattan,
on aimait les mêmes choses:
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Ie sport,
les femmes, s'amuser, les cafés.
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Il était toujours disponible.
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Notre relation professionnelle
a donné lieu à une relation amicale,
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etj'en étais ravi.