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Mais ne mens-tu pas ?
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Non... Je dis la pure vérité.
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C'est ce que tu crois?
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Qui veux-tu tromper, hypocrite?
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Toi qui réduirais à néant quiconque
se mettrait en travers de ton chemin.
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Quand tu reçois un soufflet,
tu n'offres pas l'autre joue,
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tu répliques d'un coup de poing
à vous déboîter la mâchoire !
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Des comme toi ne se dédoublent pas.
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Le bien, le mal? Mais tu t'en moques!
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Ce n'est pas ton << dédoublement>> qui
te préoccupe, c'est la peur. La peur !
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La peur de quoi?
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Tu as peur de toi-même.
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Une vie à bâtir ta carrière, une
famille exemplaire qui fait ton orgueil
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et voici que tout s'écroule.
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- Non !
- Si.
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Ton père est systématiquement
arraché à sa tombe.
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Le pouvoir t'échappe,
ton fils se révolte,
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tout ce que représentait le nom d'Avel
Aravidzé te glisse entre les doigts.
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Tu restes seul,
abandonné de tous, faible.
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- Non, non !
- Si, et tu as peur !
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La peur de la solitude te ronge.
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Parce que celui qui n'a
pas de religion et reste seul
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ne pense plus qu'à une chose: la mort.
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Oui, j'ai peur !
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Il y a comme un vide qui
se creuse autour de moi.
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Voici Iongtemps que je tente de lui
échapper, que je me Ieurre, me mens.
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La famille, la carrière,
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une façon de me duper,
pour ne pas rester seul avec soi.
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Pour ne pas penser.
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À quoi?
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À quelque chose d'essentiel.
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Qui es-tu ?