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aux esprits plats et frustres...
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qui ont osé porter sur cette
estrade indigne...
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un aussi grand sujet.
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Cette arène peut-elle contenir
les vastes champs de France?
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Ou pouvons-nous faire entrer
dans ce "O" de bois...
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les casques qui semaient l'effroi
dans l'air d'Azincourt?
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Oh, pardon.
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Souffrez que nous qui sommes bien
petits à côté de ce grand nombre...
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travaillions sur les forces
de votre imagination.
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Car c'est vos pensées qui doivent
à présent équiper nos rois...
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les porter ici et là,
franchissant les époques...
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transformant les exploits de tant
d'années en une heure de sablier.
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Afin de vous aider, confiez-moi le
rôle du choeur dans cette histoire...
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à moi qui, comme un prologue...
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prie votre humble patience...
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d'écouter gentiment...
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et de juger avec bienveillance...
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notre pièce!
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Monseigneur, je vous le dis.
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On agite ce projet de loi...
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qui, dans la onzième année
du règne précédent...
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a failli être adopté
contre nous.
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Mais comment nous y opposer
à présent, Monseigneur?
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II faut y réfléchir.
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S'il est adopté contre nous
nous perdrons la moitié de nos biens.
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Mais comment l'en empêcher?
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Le roi est plein de bonté
et de bonnes intentions.
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Et il aime sincèrement
la sainte Eglise.
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Le cours de sa jeunesse ne
nous l'a pas laissé présager.
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Il s'adonnait
à de vaines occupations...
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passait son temps en débauches,
banquets et jeux...
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et on ne le voyait
jamais à l'étude.
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Mais, mon bon seigneur...
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comment éviter ce projet de loi
présenté par les communes?
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Sa Majesté y est-elle
favorable ou non?
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Le roi semble indifférent...
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mais il penche
plutôt de notre côté.