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Comme tu l'imagines, maman,
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et toi certainement aussi,
cher papa,
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cette décision nous a causé bien des
déchirements et des maux de tête car,
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bien que nous soyons sûrs
de faire ce qui est bon pour nous,
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c'est quand même autre chose
de décider de la vie de ceux
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que l'on aime
plus que tout au monde.
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Peut-être vous rappelez-vous
dernièrement à Pâques,
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quand nous avons entendu ensemble
cette cantate dans votre église.
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Il y était dit:
"Je me réjouis à l'idée de mourir."
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Et Evi a dit, ensuite:
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"Moi aussi."...
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et vous en avez été très effrayés.
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Nous en avons
beaucoup parlé depuis
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et je sais que la mort
n'a rien d'effrayant pour Evi.
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Maintenant que notre décision
est prise de l'emmener avec nous,
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nous en avons reparlé avec elle
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et c'était à la fois
beau et triste
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de se rendre compte
avec quelle facilité
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elle a accepté
de rester avec nous.
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Je crois qu'avec en mémoire une vie
comme celle que nous avons menée,
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il est facile
d'accepter l'idée d'une fin.
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Je vous en prie,
ne soyez pas tristes
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et ne vous faites aucun reproche
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ni ne le prenez
comme une quelconque critique, :
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Ce que je vous dis
est une simple constatation
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qui n'a rien à voir avec vous.