:41:21
Nicholas, tu décroches?
C'est Andrea.
:41:25
Je sais que tu es là.
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Ce que tu m'as envoyé ce matin,
ce ne sont pas des scénarios.
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C'est un brouillon de roman.
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Je déteste
le "je sais que tu es là".
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Moi aussi.
Je te dérange?
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Que veux-tu?
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Au lieu de m'envoyer
les trois premiers épisodes,
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tu m'as envoyé un truc avec un titre
horrible, "A Lesbian Killer".
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Je me suis trompé d'enveloppe.
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J'ai la tienne ici...
Désolé.
:42:05
Tu me l'envoies demain?
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Si tu veux, tout de suite.
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Demain, je déménage.
Je m'installe à Youkali.
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Je passe au studio?
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Je te vois au Bellas Artes
dans une demi-heure. Ça te va?
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Une heure, c'est mieux.
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Tuer, c'est comme
se couper les ongles de pied.
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Au début, y penser
vous rend paresseux.
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Quand on les coupe,
on découvre
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que c'est plus rapide
qu'on l'avait imaginé.
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Après, on se dit qu'il se passera
longtemps avant de recommencer.
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Mais quand on s'y attend
le moins,
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les ongles ont repoussé.
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Quel merveilleux paragraphe!
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On ne peut mieux décrire
la passion naturelle de tuer.
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Une seule objection: