:16:02
Je me disais bien
que quelque chose clochait.
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Ils sont dépassés, finis.
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Jadis, cette industrie captivait
les yeux du monde entier.
:16:12
Mais ça ne suffisait pas.
Il leur fallait aussi captiver les oreilles.
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Alors ils l'ont ouverte et tout est devenu
parlant, parlant, parlant!
:16:21
C'est à ça que sert le pop-corn,
on se bouche les oreilles avec.
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Vous les avez vus, dans leurs bureaux,
à tout gouverner!
:16:29
Ils ont détruit les idoles!
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Les Fairbanks, les Gilbert,
les Valentino!
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Qui reste-t-il maintenant?
Des minables.
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Je n'y suis pour rien.
Je suis scénariste.
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Ah oui? Vous écrivez des mots
et encore des mots.
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Vos mots font une corde
qui étrangle le cinéma.
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Le micro enregistre
ses derniers gargouillis
:16:49
et le technicolor filme sa langue enflée.
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- Vous allez réveiller le singe.
- Sortez! Max!
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Je repasserai
avec un carnet d'autographes.
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Ou avec du ciment pour prendre
votre empreinte de pied.
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C'est bon, je m'en vais.
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Attendez un peu.
Vous êtes scénariste, avez-vous dit?
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- Pourquoi?
- Vous l'êtes, oui ou non?
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- C'est ce qu'il y a sur mes cartes.
- Vous avez écrit des scénarios?
:17:21
Bien sùr. Vous voulez voir mon C.V.?
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Je voudrais vous poser une question.
Venez.
:17:27
Le dernier parlait des paysans
d'Oklahoma.
:17:29
Ce n'est pas évident dans le film
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car l'histoire se passe sur un torpilleur.
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C'est très intime.
:17:47
Le vent entre dans les tuyaux.
Je dois le faire enlever.
:17:50
L'air ne fait pas la chanson.
:17:53
Jeune homme, dites-moi.
:17:55
Un scénario, de nos jours,
ça fait combien de pages?
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Ça dépend, Donald
ou Jeanne d'Arc?