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Kinski lui jeta alors 2 pommes de terre
brûlantes et son couvert au visage,
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tout ça très vite,
puis se leva et se mit à crier :
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"Je n'étais pas bon,
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je n'étais pas remarquable !
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J'étais monumental,
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j'étais prodigieux !"
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C'était très impressionnant.
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Et si on m'avait dit que plus tard,
je ferais 5 films avec lui...
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Vous ne l'auriez pas cru.
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Ça ne faisait pas partie
de mes projets d'avenir,
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personne n'aurait pu
prévoir ça à l'époque.
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Avait-il déjà eu
une formation de comédien à l'époque ?
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C'était un autodidacte.
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Il allait dans sa chambre, souvent...
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10 heures d'affilée,
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et on l'entendait, à côté,
faire ses exercices de diction.
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Il se considérait
comme un véritable génie
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dont le talent
relevait de la grâce divine.
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En vérité, il s'entraînait
et il répétait énormément.
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Quand il récitait des poèmes,
dans les années 50, il prenait
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ce ton théâtral ronflant de l'époque,
qu'il avait beaucoup travaillé.
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Il le maîtrisait parfaitement,
mais l'abandonna plus tard.
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J'ai habité ici avec lui,
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et savais à quoi m'attendre
en travaillant avec lui.
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Un avant-goût.
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"En orpiment, en salpêtre et chaux vive,
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En plomb bouillant pour les émorcher,
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En suif et poix détrempée de lessive,
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Faite d'étrons et de pissat de Juive,
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En raclures de pied et vieux houseaux,
En sang d'aspic et drogues venimeuses,
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En fiel de loup, de renards et blaireaux