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et il a été merveilleux.
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J'étais comme anéanti
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et il a ouvert
une bouteille de champagne en disant :
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"J'ai toujours su, Werner,
que j'aurais ce rôle.
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C'est moi, Fitzcarraldo,
et pas toi, car je suis bien meilleur."
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Evidemment, il avait raison.
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On est venus ici, et en voyant
à quel point le terrain était raide,
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il a pris peur.
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Il a pensé : "C'est impossible."
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Il l'a su tout de suite.
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En effet, il fallait faire passer
un bateau
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en entier par-dessus cette montagne.
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Vous voyez la falaise rouge,
dans le coude ?
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Oui.
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Ça doit être là.
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Tant mieux. De toute façon,
on va tomber sur un banc de sable.
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Ce versant a l'air insignifiant,
mais c'est de lui que dépend mon destin.
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Bizarrement,
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il faisait partie des forces négatives
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qui ont conduit plus tard
à interrompre ou à modifier le projet.
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Un jour où le fleuve était en crue,
j'étais dans ma hutte là-haut,
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et je regardais l'eau
qui n'arrêtait pas de monter.
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Et soudain, une délégation est arrivée,
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envoyée par Kinski, c'était évident.
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Ils avaient amené du thé
et m'ont dit : "Bon, on se calme."
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Et puis :
"Réfléchissons à ce qu'on peut faire."
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Et moi : "Je suis bien le seul ici
à être calme, alors expliquez-moi."
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En fait, Kinski voulait de cette manière
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me protéger de ma propre folie.
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Voilà que celui qui m'avait le plus
soutenu m'abandonnait à son tour.
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Je me sentais abandonné de tous.
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Et la solitude, semaine après semaine,