:35:02
Tu es toujours aussi ferme ?
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Moi ?
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Non !
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''Une minute !
Que personne ne sorte !''
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Je me suis dit
que tu étais devenu fou.
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Quand j'ai vu qu'ils t'écoutaient,
j'ai été ravie.
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Sans toi, on ne serait pas là.
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C'est pour ça que je l'ai fait.
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Pour que toi et moi,
on soit ici, maintenant.
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Tu vis ici ?
:35:41
Je vivais ici.
:35:43
Là, je rentre à Palma Soriano,
chez mes parents.
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Mon père a une ferme là-bas,
et je vais l'aider.
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La campagne !
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Tu aimes travailler aux champs ?
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Enfin, comme tu disais
que tu étais ingénieur...
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Je suis ingénieur. Et ça me plaît.
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Mais le temps passe,
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on se fait vieux.
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Après deux ou trois ans là-bas,
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je pourrais gagner assez
pour faire ce que je veux.
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M'acheter un appartement,
pas besoin d'un palace,
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trouver une fiancée,
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qui n'aura pas besoin
d'être aussi jolie que toi.
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Etudier si longtemps
pour aller travailler aux champs...
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C'est s'avouer vaincu. C'est lâche.
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Et toi ?
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Moi ?
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Tu vas te marier.
Avec un Espagnol, c'est ça ?
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Oui, avec un Espagnol, Antonio.
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Et tu vas vivre en Espagne.
Ça s'appelle comment, ça ?
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Comment ça ?
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Laisse tomber.
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C'est ça, les gares.
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Les uns vont à la campagne,
les autres vont en Espagne.