:10:00
Justement.
:10:02
Cette chose est-elle considérée
comme noble ?
:10:04
Il faut déduire que non,
puisqu'on a le droit de la toucher.
:10:08
C'est donc a ranger
parmi les choses dégoutantes.
:10:10
Moi, je ne trouve pas
que ce soit dégoutant.
:10:12
Au contraire.
:10:14
Qu'est-ce que tu veux dire ?
:10:16
Eh bien...
:10:17
C'est... on pourrait dire
un fantasme culinaire.
:10:20
Quoi ?
:10:23
Ecoute...
:10:24
J'ai toujours imaginé que,
sauté avec un peu d'ail,
:10:28
ça devrait avoir
une consistance extraordinaire...
:10:30
a la fois tendre et croquant.
:10:49
Ce n'est pas facile de parler
d'une photo a brule-pourpoint...
:10:53
C'est une excuse que
j'accepte de n'importe qui,
:10:56
mais pas d'un écrivain.
:10:58
Les mots c'est ton métier.
:11:00
Tu exageres.
:11:04
C'est ouvert, Quôc ?
:11:05
Oh, bonjour, Kiên.
:11:06
Entre, Toân.
:11:10
Je vais dire a Liên
de te préparer un café.
:11:12
Non, je passais juste
pour dire bonjour.
:11:18
Alors, Kiên,
quand sort ton premier roman ?
:11:21
Oh, rien ne presse.
J'y travaille.
:11:24
Mais ça se présente bien ?
:11:26
En fait, j'en suis a la fin.
:11:28
Il me reste peu a écrire,
mais ça ne vient pas.
:11:32
Il s'agit d'une rencontre.
:11:34
En général, ça arrive
au début ou au milieu.
:11:37
Mais la, c'est a la fin.
:11:43
Le personnage masculin
rencontre une femme.
:11:45
Je voudrais décrire cette rencontre
avec une extrême concision
:11:47
et conclure brusquement.
:11:49
Je suis impatient de le lire.
:11:50
- Bonjour, "grand frere" Toân.
- Bonjour, "grande soeur" Liên.
:11:52
Un café glacé ?
:11:56
Faudrait vous décider tous les deux,
c'est ridicule a la fin.
:11:59
Liên t'appelle "grand frere"
et tu lui dis "grande soeur".