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Que penses-tu de mon petit vaisseau ?
C'est ce qu'on appelle "A Voir".
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"V-O-I-R".
Voir avec les yeux.
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Je pense que mon moyen de transport doit
être une extension de ma personnalité.
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Et voilà.
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Et ça, c'est un peu
ma petite fenêtre sur le monde...
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et à chaque minute,
le spectacle est différent.
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Je ne le comprends peut-être pas, et
je ne suis pas nécessairement d'accord.
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Mais je vais te dire--je l'accepte, et
je glisse en quelque sorte tout au long.
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Il faut rester dans ses lignes,
je veux dire.
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Il faut aller avec le flux.
La mer ne refuse aucune rivière.
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L'idée est de rester
constamment en partance...
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tout en arrivant sans cesse.
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Ca évite les présentations
et les adieux.
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Ce trajet n'exige aucune explication,
juste des occupants.
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Et c'est là que vous entrez
en jeux, les gars.
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C'est comme si on arrivait sur cette
planète avec des crayons de couleur.
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On a peut-être la boîte de huit,
peut-être la boîte de seize...
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mais toute la question,
c'est ce qu'on fait de ces crayons--
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de ces couleurs-- qu'on reçoit.
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Et qu'on ne se soucie pas de dessiner
entre les lignes, de colorier en dehors.
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Je dis, coloriez en dehors des lignes.
Coloriez en dehors de la page.
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Ne m'enfermez pas.
On est en mouvement vers l'océan.
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On n'est pas coincés à terre.
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Où tu veux descendre ?
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Qui, moi ? Je suis le premier ?
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Vraiment n'importe où,
ce sera très bien.
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Eh bien, donne-moi une adresse
ou autre. D'accord ?
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Je vais vous dire.
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Remontez encore trois rues,
prenez à droite...
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continuez pendant deux pâtés de maisons,
et déposez ce gars au coin suivant.
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C'est quel endroit ?
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Je ne sais pas non plus...
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mais c'est quelque part...
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et ça va déterminer
le reste de ta vie.
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Tous ceux qui descendent, à terre.