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On est seulement amis.
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Je suis Frida Kahlo.
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Je peins, moi aussi.
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Une peintre, mais bien sûr.
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Je suis Lupe,
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femme de l'artiste.
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Ah...
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Enfin, son ex-femme...
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bonne chance à vous.
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Tu peux le dénigrer,
Diego...
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mais pendant qu'on parlait
de socialisme,
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en buvant un coup
depuis 10 ans,
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Staline l'a mis en uvre.
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Il y arrive.
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Il arrive à quoi ?
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Avoue que pour l'instant,
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tout ce qu'il a fait, c'est de mettre
à la porte du pays tous les intellectuels.
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Le seul qu'il ait mis dehors,
c'est toi.
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Non, y a pas que moi.
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Non, c'est vrai.
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Il y a aussi M. Trotsky,
un homme qui clame être un martyr,
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alors qu'il a été rejeté
par la totalité des Russes.
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- Bon débarras.
- Non.
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Il a dû fuir pour survivre.
Staline l'aurait fait fusiller.
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Voilà sa
version du socialisme...
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L'élimination de tous
les contestataires.
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Inévitablement, on tue des gens,
dans une révolution.
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Alors je préfère l'évolution,
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Eduquer les pauvres,
mobiliser les travailleurs...
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Monter lentement, comme la marée.
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Toi, tu auras
ta révolution...
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et tu tueras la moitié
des pauvres, pour les sauver
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Diego, tu parles comme un
communiste devenu riche,
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qui peint pour le gouvernement
et les mécènes fortunés.
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Qu'est-ce que j'y peux,
s'ils ont du goût.
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Tes riches n'ont pas de goût.
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Ils paient des gens
pour qu'ils aient du goût à leur place.
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Ils ne t'engagent pas
parce que tu es doué.
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S'ils t'engage c'est parce que
tu apaises leur sentiment de culpabilité.
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Ils se servent de toi, Diego,
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et tu es bien trop vaniteux
pour le voir.
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- Non !
- Diego, non !
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Quest-ce que tu fais ?
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Basta.
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Celui de vous deux qui en avalera le plus
dansera avec moi.