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Je n'ai pas l'habitude de parler
avec les joueurs,
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mais cette fois,
je veux faire une exception.
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Regarde ça.
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Chaque matin, la porte
du baraquement s'ouvrait
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et ils en emmenaient plusieurs.
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D'abord, les plus vieux,
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puis nos parents,
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nos frêres et soeurs aînés.
En deux semaines,
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on n'était plus que cinquante,
tous des enfants.
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Alors ils ont arrêté de venir.
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Et puis un beau jour,
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un homme est apparu.
Ce n'était pas un gardien.
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Il portait
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un costume couleur sable,
impeccable.
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Il couvrait son nez
avec un mouchoir noir.
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On ne sentait pas très bon.
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Il nous a pris par le bras,
un par un,
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et a noté nos numéros
dans son carnet.
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On nous appellerait
pour aller rejoindre nos parents.
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Après, il est parti
et n'est jamais revenu.
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Mais les gardiens sont revenus.
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Ils nous ont mis en rang
et on crié un numéro.
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J'ai regardé mon bras.
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Ce n'était pas moi.
C'était un des autres.