:16:01
Depuis qu'il est rentré,
il ne tient plus en place.
:16:03
N'importe quoi !
:16:06
C'était déjà un névropathe
avant la guerre.
:16:15
Savez-vous ce que Ferdi
m'a dit hier ?
:16:19
Les médecins
:16:21
on les jugent, surtout
:16:24
à leurs mains.
:16:29
Salauds de bourgeois.
:16:31
Notre commandant a envoyé à la morgue
la moitié du bataillon sous prétexte
:16:34
d'avoir un"Von"
devant son nom.
:16:35
Tu dis que les Russes
ont raison ?
:16:37
J'estime qu'on ne devrait pas
les juger si vite.
:16:39
Ils n'ont peut-être pas
dit leur dernier mot.
:16:41
Ils en ont déjà dit bien assez.
:16:42
Ils n'auraient jamais dû
tuer le tsar.
:16:44
Vraiment ?
:16:45
Pourquoi ?
:16:46
Parce que c'était un
petit saint le Tsar ?
:16:48
Et les enfants,
ils méritaient d'être massacrés ?
:16:50
- Et ce petit garçon ?
- On ne fait pas d'omelette,
:16:52
sans casser des oeufs.
:16:53
Et de quelle omelette
s'agit-il, soldat ?
:16:56
Parlez plus fort.
:16:58
Bonsoir, bonsoir.
Non, non, restez assis.
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Il y'en aura assez
pour tout le monde.
:17:07
Je n'ai rien contre, soldat.
:17:10
Rien du tout.
:17:12
Mais regardons de plus près les chefs
qui préparent cette omelette.
:17:15
Marx...
:17:19
Un Juif.
:17:21
Lénine...
:17:22
Bâtard de Juif.
:17:24
Trotsky...
:17:26
Juif de"A"à"z."
:17:28
Oui, et alors ?
:17:29
Avez-vous déjà vu un Juif
:17:31
faire un geste quelconque
pour un non Juif,
:17:33
en dehors d'augmenter son loyer ?
:17:41
Qu'en dites-vous, Caporal ?
:17:44
Je ne crois pas à la vertu
de l'anti-sémitisme.
:17:48
Enfin, pas à cet
Anti-sémitisme émotionnel.
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Expliquez-vous ?
:17:53
Je ne crois pas qu'on devrait
fonder l'anti-sémitisme
:17:56
seulement sur les émotions...
ce qui ne conduit qu'au pogrome
:17:59
et à l'anarchie,
mais plutôt le fonder sur des faits.