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C'est un passage un peu triste,
il crie "Johnny"
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et un peu plus loin dans le film,
il crie "Rudy".
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Rudy Robinson était le troisième clavier
qu'on avait engagé
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parce que son style
ressemblait à celui de Earl Van Dyke.
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Il jouait des parties au piano
et tous les deux sont morts.
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Rudy est mort
avant la sortie du film.
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Dieu merci, Johnny a pu voir le film
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et il a été ovationné par le public
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et a vu que son héritage
serait préservé.
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Je crois qu'il y a un plan de Johnny
en train de marteler
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le clavier à deux mains
au lieu de jouer d'une main.
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On l'a peut-être déjà passé.
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Il faisait un froid de loup
sur cette scène.
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Johnny se baladait avec des gants.
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Il fallait lui rappeler de les enlever
avant de jouer.
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La rivière de Detroit avait gelé,
les gars marchent dessus.
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C'est un de mes plans préférés.
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Ce jour-là comme tous les jours,
il neigeait.
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On n'a pas eu un jour sans neige.
Ça tombait sans arrêt.
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Au lieu de lutter contre la neige,
j'ai décidé
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qu'on devait l'intégrer
et en faire un élément du décor.
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C'était absurde de lutter contre elle.
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Ça rend bien,
la couche se renouvelait chaque jour.
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Oui, il a neigé tous les jours
pendant le tournage.
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Parfois il en tombait 35 cm,
parfois 1 cm
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mais tous les matins,
on avait un décor immaculé,
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pas une gadoue grisâtre.
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C'était très beau à filmer.
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Oui, Dieu nous refaisait le décor
tous les jours, c'était génial.
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J'ai dit. "James Jamerson
n'est même pas là!"