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Oui, il prenait beaucoup de cachets.
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Si on regarde son visage
juste avant le générique,
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on peut lire:
"J'ai attendu ce moment toute ma vie."
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La joie à l'état pur
qui rachète toutes les erreurs,
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comme s'il tenait sa revanche
sur sa vie et sa carrière.
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Je me moque
que ce film rapporte de l'argent ou non,
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ma récompense, elle est là.
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Hitsville n'était pas un endroit
mais des gens,
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je crois que c'est clair maintenant.
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Je me suis souvent demandé
pendant 10 ans,
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comment j'allais finir le film
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et à la fin du tournage,
je ne savais pas
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quel serait le dernier plan,
comment finir.
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Ça pouvait finir sur une chanson
ou un intervenant.
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Je faisais une pause tous les soirs,
l'équipe s'en allait,
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j'allais dans la véranda
oû j'avais mon bureau, il neigeait.
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Je me servais un verre
et je me détendais un peu.
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Un jour, je regardais la neige tomber
et tout à coup j'ai su
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qu'il fallait finir le film
avec la neige,
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Comme si les titres étaient des flocons.
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Il fallait que les titres
tombent comme de la neige.
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On vient de voir
le plan de Pistol et d'Uriel.
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Paul m'a expliqué
que c'est un symbole comme "rosebud"
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de Citizen Kane avec le traîneau.
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Là, on a l'image
de l'innocence de la musique.
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C'est la troisième fois qu'on voit
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l'image de ce gamin jouer
de la basse avec un élastique.