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dans l'antidote à la guerre.
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Quand quelqu'un assume
le risque d'aller
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au coeur d'une guerre pour
communiquer
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au reste du monde
ce qui s'y passe,
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alors il tente de négocier la paix.
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Cela explique peut-être
que les meneurs
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de guerre n'aiment pas les
photographes.
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Ce que l'on vit au front est
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extrêmement direct.
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Ce n'est pas la photo d'un
magazine,
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à 16000 km de là,
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à côté d'une pub
pour les montres Rolex.
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C'est l'image d'une extrême
souffrance,
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de l'injustice et de la détresse.
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Si tous pouvaient voir
de leurs yeux,
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au moins une fois,
ce que du phosphore
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blanc fait avec le visage
d'un enfant,
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l'indicible douleur causée
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par l'impact d'une seule balle,
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comment un éclat d'obus
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vous arrache la jambe.
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Si tous pouvaient vivre
cette peur
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au moins une fois,
ils comprendraient
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que rien ne justifie
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d'infliger de telles choses
à un homme,
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et encore moins à des milliers.
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Mais tout le monde
ne peut pas y être.
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C'est aux photographes
d'y aller,
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pour montrer ces hommes,
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les arrêter, et pour prêter
attention
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à ce qui se passe là-bas.
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Créer des images assez
puissantes
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pour contrer l'effet diluant
des médias,
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sortir les gens de l'indifférence.