American Splendor
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:53:04
Je trouve que je suis assez juste et réaliste,
en général.

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Il y a certaines histoires
auxquelles j'ai participé,

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des choses qui sont arrivées, que j'ai vues,
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qui étaient beaucoup plus joyeuses
que ce qu'il met dans ses B.D.

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Il ne pense pas
que le soleil et les fleurs font vendre.

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C'est vrai?
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Tu dis toujours:
"La tristesse aime la compagnie."

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Tu sais, je suis juste un gars sombre,
voilà tout.

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C'est mon point de vue:
tout n'est que ténèbres.

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Vous voyez, je pensais épouser un type
qui avait le sens de l'humour.

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Je t'ai bien eue.
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Quelle connerie, mec!
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- Il ne s'agit pas de ça.
- Tu as raté la morale de l'histoire.

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- Il ne s'agit pas de ça.
- Tu as raté la morale de l'histoire.

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Qu'est-ce que je suis censé voir
comme morale dans cette merde?

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Je suis d'accord avec Toby.
C'est une leçon d'espoir et de tolérance.

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Oui, le moment est venu pour les rejetés
de la société de devenir nos héros.

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C'est un film divertissant
et je vois pourquoi il te plaît, Toby.

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Mais ces personnages
ne sont pas censés te représenter.

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Ce sont des étudiants à l'université,
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vivant avec leurs parents
dans de grandes maisons de belle banlieue.

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Ils vont avoir des diplômes universitaires,
des bons jobs et ne seront plus des nerds.

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Que t'ai-je dit quand tu cries?
Sers-toi de ta voix intérieure.

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Écoute, Toby, les types du film
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ne sont pas des petits employés de 28 ans
vivant chez leur grand-mère

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- dans un ghetto d'immigrés.
- Ça suffit.

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Ils n'ont pas eu leur ordinateur comme toi,
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contre des boîtes de carton vides
et 49,50 $ au supermarché.

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Tu es drôle, Harvey.
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Je monte à l'avant.
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D'accord, Toby. Va au cinéma pour y rêver,
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mais ce film n'est pas une réalité.
C'est des conneries d'Hollywood.

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Harvey, laisse-le tranquille.

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