:27:02
En premier lieu, la culture :
l'ennemi a durement réagi.
:27:08
Il ne tolérait
aucune activité culturelle.
:27:11
Immédiatement, une partie,
dont j'ignore tout,
:27:14
le clergé de Guipúzcoa et de Biscaye,
fidèles, ont sympathisé avec l'ETA.
:27:20
La réaction de l'ennemi
a été disproportionnée.
:27:23
Nous sommes donc passés
à l'étape politique.
:27:27
Ils ont aidé aux réunions,
prêté des sacristies,
:27:30
prêté des maisons
pour les réunions.
:27:35
Les premiers interrogatoires
ont commencé,
:27:38
les premiers coups,
les premières tortures.
:27:42
Et donc, nous avons dû passer
à la phase militaire.
:27:54
En décembre 1973, l'ETA assassine
l'amiral Carrero Blanco
:28:00
récemment désigné par Franco
comme son successeur.
:28:04
Envolé, envolé !
Envolé, Carrero !
:28:16
Nous avons fait très attention
:28:19
de dire, de proclamer,
d'écrire sans cesse
:28:23
que le bras militaire serait
aux ordres de la tête politique,
:28:28
et non le contraire,
ce qui s'est malheureusement produit.
:28:33
Professeur de sciences politiques
:28:36
Expert en lutte contre le terrorisme
aux Nations Unies.
:28:41
Les militants qui sont entrés
à l'ETA dans les années 70
:28:45
avaient, en moyenne, 22 ans
:28:48
et étaient surtout des garçons.
:28:50
Ils venaient de Guipúzcoa,
et plus précisément des zones
:28:55
de petites et moyennes localités,
:28:57
des zones où plus de 40 %
de la population parle tous les jours