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"taisez-vous
jusqu'à ce que l'ETA cesse."
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C'est le contraire : ils conditionnent
nos revendications légitimes
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à la ligne de conduite de l'ETA,
en fin de compte.
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"Oubliez l'indépendantisme jusqu'à
ce que l'ETA ait vraiment disparu."
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Quelques-uns suspectent même
que ce serait une bonne façon
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de prolonger l'existence
de l'ETA
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et d'empêcher les revendications
du nationalisme.
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On doit attendre
la disparition de l'ETA,
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mais ça ne dépend pas de nous.
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J'ai parlé avec eux
et ils insistent beaucoup là-dessus :
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plutôt mourir
que de reconnaître
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que toutes ces morts
ont été inutiles.
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La lutte armée ne peut se solder
par une victoire.
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Une victoire de la lutte armée serait
ingouvernable, même avec l'indépendance.
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Autre chose a causé chez nous
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un affrontement,
des blessures morales,
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des blessures familiales.
Je me demande
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quand elles se refermeront.
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Je suis sûr qu'en y réfléchissant,
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on aura tous quelque chose
à se faire pardonner.
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J'en suis absolument sûr.
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Les conditions de l'ETA
pour cesser la violence
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sont connues.
L'ETA l'a dit et écrit :...
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En fait, l'ETA souffre
d'une maladie en phase terminale.
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Quand Madrid dira :
"Les Basques décident de leur destin
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et nous respectons leur décision."
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Je n'ai aucune raison de croire
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que, même en reconnaissant
le droit à l'autodétermination,
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ils ne s'imagineraient pas
être les garants de ce droit
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et donc ne continueraient pas
la lutte armée.
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Ce n'est pas de la souveraineté,
c'est laisser choisir les Basques.
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Je ne les crois pas.
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Le droit à l'autodétermination,
d'un point de vue conceptuel,
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a toujours été clair
pour le PNV.
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C'est le but constitutif
de tout nationalisme.
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Ce droit a été appliqué, pas
dans l'esprit colonial des années 1970,