The Yes Men
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:44:02
On est partis en se disant
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qu'on n'avait plus rien d'autre
à faire dans cette conférence.

:44:11
On s'est dit,
"Allons plutôt à Helsinki."

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Voilà le journal.
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En première page,
voilà ce qu'ils mettent...

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Lors d'un séminaire
à l'université,

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quelqu'un a parlé de contrôle
à distance des travailleurs

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par le biais
de chocs électriques.

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Puis vous tournez la page et...
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Voilà le résultat !
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Ça représente l'OMC.
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C'est l'OMC.
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Je suis allé dans les villes frontalières
mexicaines dans les années 1980.

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On les appelaient
les "Maquilladoras".

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C'était l'époque des premiers
accords commerciaux

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entre le Mexique
et les États-Unis.

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Tout le monde disait, "Ça va sortir
le Mexique de la pauvreté".

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La situation devait s'améliorer,
et en l'espace de 10 ans,

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on ne devait plus voir que
des belles voitures au Mexique.

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Je m'y suis rendu
et ce que j'ai vu,

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c'est l'incroyable pauvreté de
ces villes mexicaines frontalières.

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15 ans plus tard, j'y suis retourné.
Rien n'avait changé.

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Tous ces ouvriers qui travaillent
pour les corporations américaines...

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Vous traversez la rue
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et vous trouvez des gens vivant dans
les mêmes conditions déplorables,

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dans la même pauvreté.
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Vous vous dites,
"Qui donc tire profit de tout ça ?"

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Ceux qui en ont profité,
c'est les corporations américaines.

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Pendant les années 1990,
elles se sont même enrichies,

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elles ont affiché des profits
maximums, toujours plus grands,

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et les Mexicains
ont continué à souffrir.

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C'était une grosse arnaque.
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New York
Mars 2002


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