:06:01
un poète lyrique de la couleur.
:06:03
Il ressent les couleurs,
sent en couleurs mais ne les voit pas.
:06:10
Il ne voit que chagrin
:06:12
et pleurs et ressentiments
:06:14
et mépris.
:06:17
Les jeunes poètes
et écrivains norvégiens,
:06:20
qui rejettent désormais le naturalisme,
:06:22
reçoivent l'uvre d'Edvard Munch
comme une révélation.
:06:26
Vilhelm Krag:
:06:28
"La rivière coule si lentement
Coule et coule et coule.
:06:35
"Et la lumière du jour
disparaît, disparaît.
:06:39
"La nuit sera bientôt là.
:06:43
"La lumière brille
en sortant de ma chambre.
:06:46
"Se retourne pour me regarder
en silence et avec angoisse.
:06:52
"Elle sait qu'il est en route".
:06:55
Etait-elle à ce point
plus belle que les autres?
:06:59
Non, je ne sais même pas
si elle était belle.
:07:03
Elle avait une grande bouche.
Elle pouvait bien être laide.
:07:12
Albert Aurier, critique.
:07:42
Nice, 1891.
:07:44
Deux amoureux, aux visages informes
qui se perdant l'un dans l'autre,
:07:50
sont tapis dans un coin de la pièce.
:07:52
Toute perspective a disparu.
:07:55
Coups de pinceau imprimant
des traits pâles et tourmentés.
:07:59
Sa révolution est en marche.