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Octobre 1895.
La galerie Blomqvist à Kristiania.
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Munch expose 40 de ses uvres.
Parmi elles, La Frise de la vie.
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L'exposition est sévèrement critiquée.
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Le quotidien Morgenbladet écrit:
"tant de bêtise et de laideur...
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"horrible... bas et repoussant...
grimaçant et confus...
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"atrocités grossières et criardes."
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Pour le quotidien Aftenposten,
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La Frise de la vie n'est
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"qu'une suite de phantasmes sensuels,
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"les hallucinations
d'un esprit malade."
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Un appel au boycott de l'immeuble
est lancé et la police est convoquée.
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J'ai rarement vu pire. Je ne comprends
absolument rien à tout ça.
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Et les couleurs sont si laides.
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De plus, c'est totalement immoral.
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On se sent presque obligés de
se faufiler par la porte de service.
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Comment un jeune qui a l'air si gentil
peut-il créer des choses pareilles?
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Ce n'est pas un endroit où l'on peut
venir en famille pour voir de l'art.
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Je ne suis pas un partisan
de la censure,
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mais pourquoi étaler
des choses pareilles?
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Des enfants pourraient les voir.
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Edvard Munch retourne à Berlin.
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À l'étranger, les gens vont
se demander
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quel type de morale nous défendons.
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Ce ne sont pas seulement
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des couleurs laides.
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Il peint des choses déplaisantes,
dont on ne parle pas.
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Du moins pas mon mari et moi.
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Il faut mettre un terme
à cette exposition.
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Fin novembre, Peter Andreas Munch,
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désormais marié depuis six mois,
écrit à sa famille: