:59:03
Kat !
:59:09
Paul !
:59:25
Salut, Paul.
:59:29
- Comment est ton côté ?
- Ça va, c'est guéri.
:59:33
T'as trouvé ?
:59:35
Non. L'état-major est passé
et a tout ratissé.
:59:39
Asseyons-nous là.
:59:44
Dis-moi, comment c'était au pays ?
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T'as eu une bonne permission ?
:59:49
Par moments.
:59:51
Qu'est-ce qu'il y a ?
:59:53
Je vaux plus rien là-bas.
:59:57
Personne de nous ne vaut rien.
On est ici depuis trop longtemps.
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Les jeunes m'ont traité de lâche
parce que je leur ai dit...
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qu'on a appris que la mort est plus
forte que le devoir envers le pays.
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Les vieux disaient
qu'on devait foncer sur Paris.
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Mon père exige même que je porte
mon uniforme devant lui.
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Ce n'est plus comme avant.
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Je pensais qu'à revenir
pour revoir mon vieux Kat.
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Il me reste plus que toi.
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C'est pas grand-chose.
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Tu m'as manqué, Paul.
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Au moins on sait de quoi il retourne
ici. Il n'y a pas de mensonges.
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Foncer sur Paris ?
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Tu devrais voir ce qu'ils ont
de l'autre côté.
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Ils mangent du pain blanc.
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Ils ont des douzaines d'avions
pour chacun des nôtres.
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Et des tanks qui passent partout.
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Qu'est-ce qu'il nous reste ?
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Des fusils si usés que les balles
reviennent sur nos troupes.
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Ni vivres, ni munitions, ni officiers.
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Foncer sur Paris !