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Le passage ïun niveau à l'autre
crée l'intensité dramatique.
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Plus tard, autre variation.
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La soeur du défunt
est debout au premier plan.
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L'action se passe au centre,
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où Katie implore la pitié
pour Gypo.
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La table marque la distance.
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C'est un obstacle,
comme le dos de Mary.
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Les bougies et la lampe
sont signes ïespoir,
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comme la douce lumière
sur le visage de Katie.
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Mais un autre dos,
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celui de l'homme
qui sort à l'arrière-plan,
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accentue la géométrie triangulaire.
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C'est le commandant de l'IRA
qui veut faire exécuter Gypo.
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Les plans se croisent,
accompagnant la prière
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que l'une adresse à l'autre.
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C'est un choc de voir
le visage de Mary
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et sa vulnérabilité face à Katie.
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Elle va dire oui.
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Mais Ford fait une coupe.
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A la façon dont le commandant
avance vers la caméra,
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on sait qu'il a décidé
de faire exécuter Gypo.
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La critique célébra Le Mouchard
comme un film expérimental
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où le style est
le révélateur psychologique.
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C'est lui qui construit l'histoire,
les thèmes et l'ambiance.
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Ford y fait de chaque plan
une expérience, une aventure.
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La lumière et les angles
rendent palpables
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les pensées des personnages.
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Le brouillard
est le reflet et la cause
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de la culpabilité dévorante de Gypo.
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C'est l'excitation du risque
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qui avait motivé Ford et
son directeur photo, Joseph August.
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Or, Le Mouchard avait été mal reçu
lors de sa première projection.
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Ford en avait été si affecté
qu'il avait vomi dans le parking.
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Mais six mois plus tard,
grâce à la critique,
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le film fut de nouveau projeté
et rapporta
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à la RKO l'énorme somme
de 891000 dollars.