:50:02
Vous avez toujours réussi
à nous échapper.
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Vous êtes à Casablanca. . .
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et mon devoir est de m'assurer
que vous y restiez.
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Une réussite un peu problématique.
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Pas du tout.
Le préfet signe chaque visa.
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Laszlo pourrait-il obtenir
un sauf-conduit ?
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Je crains que non. Je regrette. . .
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Peut-être me plairai-je
à Casablanca.
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Et mademoiselle ?
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- Ne vous inquiétez pas pour moi.
- C'est tout ?
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Vous avez le temps.
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Vous risquez de rester
longtemps à Casablanca. . .
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ou de partir pour Lisbonne demain.
A une condition.
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Laquelle ?
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Vous connaissez les chefs
de la Résistance à Paris, Prague. . .
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Bruxelles, Amsterdam,
Oslo, Belgrade, Athènes. . .
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- Même à Berlin.
- Oui, même à Berlin.
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Leurs noms et leurs adresses,
pour un visa demain.
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Et pour l'honneur d'avoir servi
le 3ème Reich !
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J'ai passé un an dans
un camp de concentration.
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Cet honneur me suffit.
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Allez-vous parler ?
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Si je me suis tu. . .
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sous les moyens
persuasifs de vos tortures. . .
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ce n'est certainement pas ici
que je parlerai.
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Et même si vous arriviez
à tous les tuer. . .
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à tous nous tuer. . .
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des centaines de milliers nous
remplaceraient dans toute l'Europe.
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Les Nazis eux-mêmes ne tuent
pas si vite !
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Vous ne démentez pas
votre réputation de beau parleur.
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Vous vous trompez.
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Peut-être nos ennemis
sont-ils remplaçables.
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Mais un homme comme vous. . .
:51:32
ne se remplace pas,
s'il devait vous. . .
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arriver malheur en essayant de fuir.
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Vous n'oseriez pas.
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Nous sommes toujours
en France Libre.
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Une violation de neutralité ferait
du tort au capitaine Renault.
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Dans la limite de mes pouvoirs.
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A propos, vous sembliez
vous intéresser à M. Ugarte.
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Un message pour lui ?
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Rien d'important.
Puis-je lui parler ?
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Ce ne serait qu'un monologue.