1:04:07
- Bonjour, Manby.
- Bonjour, M. Trellis.
1:04:09
- Bonjour, Fanny.
- Bonjour, Georgie.
1:04:12
Qu'est-ce qui t'amêne
de si bon matin?
1:04:15
Rien. J'ai juste eu envie de voir
comment tu allais.
1:04:19
C'était três agréable de revoir
tous tes amis à la soirée,
1:04:23
- l'autre jour, tu ne trouves pas?
- De la pure vanité, Georgie.
1:04:26
Un désir, en ces jours de déclin,
de me rassurer sur ma beauté.
1:04:32
Mais j'ai compris qu'on ne doit pas
chercher des admirateurs
1:04:35
alors qu'on est en train
de tomber en morceaux.
1:04:40
Georgie, tu me parais três nerveux.
Un problême?
1:04:43
- Je peux fumer?
- Bien sûr.
1:04:46
- Fanny, je suis inquiet.
- A quel propos?
1:04:50
De toi. Je veux que tu me promettes
de ne pas me laisser tomber.
1:04:54
Georgie, de quoi parles-tu?
1:04:58
Fanny, il se trouve que j'ai vu Job.
1:05:01
Tu as vu Job?
1:05:03
- Tu veux dire, comme moi?
- Non.
1:05:06
Je l'ai vraiment vu.
1:05:08
- Impossible. Job est en Allemagne.
- Non. Il est ici, à New York.
1:05:12
Je l'ai vu dans le parc, sur un banc.
Il se faisait bronzer.
1:05:15
Job ne s'est jamais fait bronzer
de toute sa vie.
1:05:18
Et s'il est là, pourquoi
n'a-t-il pas prévenu sa fille?
1:05:22
Quand tu le verras, tu comprendras.
1:05:24
Fanny, j'ai eu toutes les peines
du monde à le faire parler.
1:05:27
- Mais petit à petit...
- Je dois écouter ça?
1:05:30
Mais qui, sinon toi?
Job est un homme brisé.
1:05:33
Il a été dans un camp de
concentration. Il est méconnaissable.
1:05:37
Ce n'est pas tout. Il est pauvre.
1:05:40
Ils lui ont tout pris.
Il n'a plus un centime.
1:05:44
Job, pauvre?
C'est difficile à croire.
1:05:48
- Qu'est-ce que je peux y faire?
- Ce n'est pas la question.
1:05:52
Job ne réclame rien,
tu n'as aucune obligation.
1:05:55
Tu dois te souvenir que cette maison,
tout ce qu'elle contient,
1:05:59
c'est à toi grâce à sa générosité.