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Tu as vu Job?
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- Tu veux dire, comme moi?
- Non.
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Je l'ai vraiment vu.
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- Impossible. Job est en Allemagne.
- Non. Il est ici, à New York.
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Je l'ai vu dans le parc, sur un banc.
Il se faisait bronzer.
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Job ne s'est jamais fait bronzer
de toute sa vie.
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Et s'il est là, pourquoi
n'a-t-il pas prévenu sa fille?
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Quand tu le verras, tu comprendras.
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Fanny, j'ai eu toutes les peines
du monde à le faire parler.
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- Mais petit à petit...
- Je dois écouter ça?
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Mais qui, sinon toi?
Job est un homme brisé.
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Il a été dans un camp de
concentration. Il est méconnaissable.
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Ce n'est pas tout. Il est pauvre.
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Ils lui ont tout pris.
Il n'a plus un centime.
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Job, pauvre?
C'est difficile à croire.
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- Qu'est-ce que je peux y faire?
- Ce n'est pas la question.
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Job ne réclame rien,
tu n'as aucune obligation.
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Tu dois te souvenir que cette maison,
tout ce qu'elle contient,
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c'est à toi grâce à sa générosité.
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Ça lui était facile d'être généreux,
quand il était si riche.
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Légalement, il n'avait pas à te donner
un dixiême de ce qu'il t'a donné.
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- Et maintenant...
- Tu trouves que c'est injuste
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- que je sois riche et lui si pauvre?
- Exactement. C'est injuste.
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- Et que suggêres-tu?
- Je suggêre que vous discutiez
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de ce que tu es prête
à lui rendre.
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Bien. Je vais convoquer mes avocats
et nous en discuterons.
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Pas d'avocats, Fanny.
Fais ça gentiment.
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Parles-en avec Job.
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Tu veux dire... Je dois voir Job?
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Oui. Il est en bas.
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Il est en bas?
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- En ce moment?
- Oui.
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- George!
- Descends le voir.
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Jamais!
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- Tu veux dire que...
- Georgie, regarde-moi.