:32:02
Tu n'es pas d'accord, Brandon ?
:32:04
- Et pourquoi ça, Phillip ?
- Sans raison.
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Freud prétend qu'il y a une raison
à toute chose. Même moi !
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II n'y en a aucune.
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Il me semble que si,
et une raison plutôt curieuse. Non ?
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Laquelle ? Raconte.
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- Rien de passionnant.
- Mais si !
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Raconte.
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Ça s'est passé il y a 3 ans,
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chez ma mère,
dans le Connecticut.
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Nous étions partis à la ferme
chercher des poulets.
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C'était un beau dimanche matin...
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les cloches des églises sonnaient.
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Phillip, lui, tordait le cou
de quelques poulets.
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En général,
il s'y montrait fort habile...
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mais ce là,
il opéra un peu mollement.
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Une de ses victimes se rebiffa et...
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C'est un mensonge !
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L'histoire est fausse.
Jamais je n'ai étranglé un seul poulet.
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Jamais ! Et tu le sais !
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Que de passion
pour un malheureux poulet mort !
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Nous avons été ridicules.
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Je vous présente nos excuses.
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La bagarre est finie ?
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- Il semblerait.
- Dommage !
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Vous étiez partis
pour vous étrangler mutuellement.
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- M. Cadell !
- L'honneur d'un homme était en jeu !
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Un poulet est un aussi bon prétexte
pour un crime...
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qu'une blonde,
des liasses de dollars...
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ou que n'importe quelle
raison habituelle.
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Vous n'approuvez
tout de même pas le crime ?
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Mais si.
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Que de problèmes résolus !
Le chômage...
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la misère...
la queue pour des billets de théâtre...
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C'était terrible de faire la queue
pour cette nouvelle opérette.