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Alan Pakula,
qui travaillait dans les bureaux
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pour Y. Frank Freeman
et Don Hartman,
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des producteurs haut placés,
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raconte que Stevens tournait
sans arrêt et prenait du retard.
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Et Frank, qui n'avait jamais été
très chaud pour faire ce film,
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en perdait la tête.
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Il allait au restaurant du studio
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et voyait George qui déjeunait
avec lvan et Fred Gill.
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Et il ne pouvait s'empêcher
de venir les voir
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pour dire :
"George, il faut qu'on accélère."
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Alan m'a dit qu'à chaque fois
que Frank faisait ça,
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Ie film prenait immanquablement
un jour de retard de plus.
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Dans toute sa carrière, il a eu
cette soif de contrôler son destin.
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Il était tellement sûr de lui,
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qu'il dépassait le budget
et prenait du retard,
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parce qu'il était sûr
de faire un bon film,
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un film qui aurait du succès.
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Il savait qu'il lui fallait ces outils,
cette manière de faire,
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afin de réaliser le genre de film
qu'il savait possible.
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C'était un réalisateur
qui prenait ses responsabilités.
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Il avait I'habitude de dire
que certains réalisateurs
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terminaient leurs films
avec quatre jours d'avance,
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parce qu'ils n'avaient
pas assez d'imagination
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pour réfléchir aux différentes
manières de tourner le film.
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Alors que lui se donnait la possibilité,
au montage,
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de changer le rythme du film
ou d'améliorer le jeu d'un acteur.
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Si un acteur était un peu précieux,
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il avait le contre-champ
pour cacher son visage,
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ce qui donnait de la force à la scène,
car on ne voyait pas le visage.