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Et nous étions seuls...
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Excusez-moi. Je me permets de dire
seuls, avec ton pére.
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Pardon, ma chére Elizabeth.
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Elle était assise lá-bas...
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et je jouais...
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en regardant son visage...
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et je me demandais
si tout cela était réel ou pas...
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si ce décor, ce piano á queue,
ce parquet existaient vraiment.
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Le clair de lune, la musique...
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étaient-ils seuls réels,
tangibles ?
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Maintenant, toutes les pendules
de la maison sont arrétées.
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Toutes les plantes aux fenétres
sont fanées.
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Mais en ce temps-lá,
elles vivaient encore.
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C'étaient des pélagorniums rouges.
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On entendait les pendules...
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et dehors,
les mouettes criaillaient.
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Allez-vous-en, mes petits,
je reste lui tenir compagnie.
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La siréne du bateau au loin...
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ceci et bien d'autres choses...
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la musique et le clair de lune...
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le silence et la tension...
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le bourdonnement du sang
contre le tympan...
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tout cela créait
une atmosphére si singuliére...
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presque une mélodie...
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une chambre nouvelle qui
s'ouvrait dans notre inconscient.