:46:04
Ce sont de sales traîtres.
Pires que Benedict Arnold.
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Vous êtes malade?
Vous ne pouvez pas faire ça.
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- Assieds-toi.
- Mais... vous vous rendez compte?
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C'est un assassinat.
C'est votre Président à vous aussi.
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J'ai une offre à te faire.
On te tue à la place du Président.
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Tu préfères ça?
Je pensais bien que non.
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Quelqu'un d'autre veut prendre
la place du Président?
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Vous peut-être, shérif?
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Si c'est une blague,
elle n'est pas drôle.
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Alors, pas d'autres volontaires?
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Ce sont des communistes,
des agents de l'ennemi.
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- Qui est derrière tout ça, Baron?
- Pas la moindre idée.
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- Qu'est-ce vous y gagnez?
- Vous êtes curieux, shérif?
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Pour le temps qu'il me reste...
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Je vous aime bien. Vous avez du cran.
Vous avez dû faire un bon soldat.
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Je me suis débrouillé.
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- J'ai gagné l'Etoile d'argent.
- C'est pas mal.
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- J'ai tué 27 Bosches à moi tout seul.
- Vous êtes un tueur né, c'est tout.
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Ouais.
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Quand il s'agit de tuer,
vous faites des merveilles.
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En temps de guerre,
vous pouvez inventer une bombe
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qui tue 100.000 personnes d'un seul
coup, et on vous donne une médaille.
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Maintenant,
débarrassez-vous d'un sale mouchard,
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un parasite,
et c'est la chaise électrique.
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Je n'ai rien contre le Président,
je gagne ma vie, c'est tout.
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Par la trahison.
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Pas la peine de déballer votre politique
avec moi, ça ne m'intéresse pas.
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Je ne sais même pas qui me paie
et je ne veux pas le savoir.
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Quelle différence?
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Vous ne vous êtes pas demandé
pourquoi ils le voulaient mort?
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Bien sûr, mais c'est leur problème.
Moi, je ne suis que l'exécutant.
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Il y a des limites
à ce qu'un homme peut supporter.
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Avant la guerre,
je ne faisais rien de bon,
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je n'étais qu'un gosse perdu
dans la foule. Je détestais cette foule.
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Je faisais ce cauchemar
de temps en temps. Cette foule...
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Je voyais tous ces visages,
ces gens qui se bousculaient,
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puis le brouillard se levait
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et je me rendais compte
que tous ces visages étaient le mien.
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Moi et personne d'autre.