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Puis j'ai vu M. Stevens.
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Je ne l'avais jamais vu comme ça.
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Je savais que quelque chose clochait.
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C'était comme si on m'avait poignardée
en plein coeur.
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J'ai pensé : "Je t'en prie, Seigneur,
j'espère que ce n'est pas...
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"Je crains que si."
Car on savait qu'il allait faire une course.
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J'avais tellement prié,
et je l'avais vu la veille de la course.
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Il m'a amené sa chemise rose
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et il a dit : "Garde-la jusqu'à mon retour. "
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J'ai dit : "Bien sûr, pas de problème. "
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J'avais une drôle d'impression
quand il est parti.
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Je ne peux pas l'expliquer avec des mots.
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J'avais terriblement peur
de ne plus jamais le revoir.
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Tout le monde aimait les westerns,
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mais celui-ci, c'était un western spécial.
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On entre dans la vie
de toutes ces familles.
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Trois familles différentes,
leurs enfants et leurs petits-enfants.
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On peut tous s'y identifier.
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On a dit de mon père
qu'il savait bien écouter
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et qu'une bonne idée l'intéressait toujours.
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Mais s'il avait quelque chose en tête,
il n'en démordait pas.
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Il n'y a plus de films
comme ça aujourd'hui.
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Il faut retourner 40 ans en arrière
pour retrouver ce genre de films.
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Géant avait tout.
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Il faisait des films pour toutes les époques.
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Il disait : "Si on passe un peu de temps
dessus et qu'on est soigneux,
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"c'est un film qui pourrait intéresser
le public dans 25 ans. "
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J'étais un jeune homme
quand il m'a dit ça.
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Être assis ici
et penser que 40 ans ont passé,
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qu'il a fait un film qui a fasciné