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doivent travailler dans les champs,
comme les plus lâches.
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Jeunes gens, il y a 47 ans,
quand je suis venu en Palestine,
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pas de réception
avec de la musique et des petits gâteaux.
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Je suis venu à pied, avec mon petit frère,
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depuis la lointaine Russie.
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Et dans la vallée, des marécages,
et des moustiques si gros
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qu'ils se battaient contre les moineaux.
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Nous avons transformé
ces marécages en champs.
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Par les nuits tranquilles,
on entend pousser le maïs.
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Des oranges si grosses
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que cinq en valent une douzaine.
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Vous voyez là-bas le village arabe d'Abu Yesha.
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En ce temps-là, mon vieil ami Kammal,
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que Dieu ait son âme,
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était le mukhtar du village.
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Et un jour, il nous a fait don du terrain
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où vous êtes, pour bâtir un village de jeunes.
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On a construit ce village.
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Là non plus, pas de gâteaux ni de musique.
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Mais beaucoup de sueur et de travail.
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Regardez autour de vous.
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Vous verrez des enfants arabes.
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Trois d'entre eux sont les petits-fils de Kammal,
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Ie mukhtar qui nous a donné cette terre.
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Je regrette qu'il ne soit pas avec nous
pour voir tout ça.
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Mais Allah l'a repris dans son sein.
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Prononcez toujours ce nom avec respect.
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A sa place, nous avons avec nous
le fils de Kammal, Taha,
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qui fait honneur à la mémoire de son père.
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Il a passé une partie de son enfance
dans ma maison, avec mon cher fils, Ari,
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et ma chère fille Jordana,
qui est assise près de lui.
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Je veux que vous écoutiez avec attention
ce qu'il va vous dire.
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Voici Taha, fils de Kammal, depuis cinq ans
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mukhtar d'Abu Yesha.