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J'ai vécu avec des Apaches,
dans une réserve.
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Les femmes raclent les peaux de bêtes.
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Les hommes, à demi nus, sont très beaux.
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Vous les admirez... et soudain,
les voilà qui égorgent des chiens.
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Moi, je ne me vois pas
mangeant du chien.
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Vous n'avez jamais eu faim, madame ?
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Pas une fringale d'avant le dîner.
Faim à en avoir le ventre gonflé ?
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Même si je mourais de faim,
je ne mangerais pas du chien.
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Vous en mangeriez... et les os aussi.
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Vous en avez mangé, vous ?
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Oui, et j'ai vécu comme un chien.
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M. Russell a une sympathie
évidente pour les Indiens.
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C'est humain.
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Mais quand on vit avec eux
dans une réserve,
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on voit que s'occuper d'eux
n'est pas si simple.
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Je m'appelle Favor. Je suis
délégué aux affaires indiennes.
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Je conçois très bien les problèmes
posés par les réserves.
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Les Indiens sont mécontents
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et refusent de cultiver le sol.
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Ils ne sont pas chez eux.
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On n'y peut rien, pour l'instant.
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Connaissez-vous San Carlos ?
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Je connais.
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Vous l'avez visité ?
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J'y ai vécu.
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Je ne vous reconnais pas.
Vous étiez à la manutention ?
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Non, dans la police.
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Mais la police est Apache.