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Je me suis dit qu'elle pensait
qu'on ne pourrait s'enfuir tous les deux,
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et qu'elle m'enverrait des secours.
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Le lendemain matin, je me suis retrouvé
dans ce camp Indien, tout seul.
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Mais les Cheyennes, qui s'appellent
eux-mêmes "Êtres Humains",
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N'avaient aucune intention
de me faire du mal.
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J'étais leur hôte,
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et ils m'ont offert un vrai festin en guise
de petit-déjeuner : du chien bouilli.
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Le chien, c'est pas mauvais, d'ailleurs,
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c'est un peu gras, je l'admets,
mais vous seriez surpris
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de savoir à quel point
ce met est délicat,
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surtout quand vous êtes affamé.
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Voyez-vous, les Êtres Humains
m'adoptèrent comme l'un des leurs.
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Ombre-qu'on-commence-à-voir m'enseigna
le maniement de l'arc et des flèches
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et comment traquer le gibier.
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Brûlure-du-Soleil
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me montra comment protéger
ma peau blanche des coups de soleil.
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C'est un fait peu connu, mais certains
Indiens, comme Brûlure-du-Soleil,
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peuvent attraper
des coups de soleil.
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Mais mon véritable professeur
fut mon grand-père adoptif,
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Peaux-de-la-vieille-Hutte.
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Il m'apprit à lire une piste,
parler la langue Cheyenne,
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et plein d'autres choses.
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Pour un garçon, c'était un vrai paradis.
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Je ne jouais pas seulement à l'Indien,
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J'étais un Indien.
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Une seule chose me dérangeait.
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J'étais petit pour mon âge.
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En fait, j'étais presque un avorton.
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Les Pawnees ont volé
sept de nos poneys.
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Il va y avoir une expédition.
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Mais tu ne peux pas venir.
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Tu es trop petit et faible,
comme une fille.