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- Je n'en veux pas.
- Meurs de faim, si tu veux.
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- Qui me dit que je ne risque rien?
- Personne.
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Goûtez-le, vous.
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Qu'est-ce qui me dit
que vous ne savez pas où c'est?
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Je veux faire ma cuisine
moi-même, Ryan.
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C'est envisageable.
Si tu continues à parler.
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Et un réchaud et un réfrigérateur.
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Je n'ai plus rien à dire.
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C'est moi qui donne les ordres.
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Tu veux mourir de faim
ou retourner où tu étais? Soit.
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Que s'est-il passé après
la mort de Masseria?
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Quel est le rapport avec Genovese?
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- C'est Genovese que je veux.
- Je décide.
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- On s'est organisés.
- Organisés?
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En borgatas.
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- En territoires.
- Bravo. Vous parlez italien.
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- Un rital honorifique de plus?
- Un territoire par famille.
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Exactement.
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Et toutes les familles étaient
aux ordres du capo di capi.
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Le patron de tous les patrons.
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18 h
LE 21 AVRIL1931
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C'est avec humilité
que j'accepte ce titre.
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Mais, en tant que père,
je me dois de vous rappeler
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que nous vivons en terre étrangère.
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Et que si, entre frères,
on ne s'aide pas, on coulera.
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Pendant qu'on s'étripait, les autres
en ont profité pour s'imposer.
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Les Irlandais tiennent les politiciens.
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Les Juifs, comme Lepke, Shapiro,
ont la main mise sur la confection.
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Et les Hollandais détiennent la loterie.
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Que faisons-nous?
On attend patiemment?
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- On les écrase!
- C'est vrai, Anastasia, mais avant,
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on doit se préparer.
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Formons, dès maintenant,
des nouvelles familles.
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Chaque borgata aura un capo,
un patron.