A Touch of Class
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:08:11
Deux thés, s'il vous plaît.
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- Que faites-vous?
- Je suis dans l'habillement.

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- Vous vendez ou achetez?
- Je vole.

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- Vous volez?
- Oui, vraiment.

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Je vole des idées à des types
comme Dior, Cardin et Givenchy.

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Je les envoie à mon patron,
M. Sam Fingleman à New York,

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qui les fabrique dans des tissus
bon marché et les vend aux clients.

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- Très créatif, comme emploi.
- Merci.

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- Avez-vous appris à Paris?
- En Italie.

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- J'ai pris des cours à Milan.
- M. Allessio.

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- Oui.
- Dans le vêtement aussi.

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Non. Il est spécialisé dans le charme.
Facile pour un Italien.

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On a été mariés plusieurs années
et on a eu deux enfants

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et trois voitures, et il a gardé les voitures.
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- Et pour les enfants?
- Il est un peu spécial là-dessus.

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Il ne m'envoie rien pour les enfants
si je ne lui envoie rien pour les voitures.

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Et votre femme?
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Belle, intelligente, parle bien,
allume un feu avec deux bouts de bois.

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On est mariés depuis 11 ans
et je ne lui ai jamais été infidèle...

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dans la même ville.
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- Où est-elle?
- Elle n'est plus en ville.

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Je vois. Et ce déjeuner?
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- Qu'avez-vous en tête?
- Juste un déjeuner.

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- Où?
- Je connais un petit restau continental.

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- Italien?
- Continental.

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Discret, en retrait, c'est un peu comme...
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un hôtel.
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C'est un très bon hôtel.
La nourriture est bonne, le vin excellent.

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- Je veux dire...
- On s'en fout, j'ai faim.

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Difficile de voler des soutiens-gorge,
car ils s'y attendent.

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- Ce n'est pas juste un obstacle...
- Garçon.

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- Je vous ennuie à mourir.
- Pas du tout.

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Pourquoi demandez-vous l'addition?
J'aurais bien pris un café.

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Bien sûr, c'est juste que...

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