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Vous savez comment on sait ça
quand on est dans l'eau ?
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La distance
entre la nageoire dorsale et la queue.
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On l'ignorait.
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Notre mission était si secrète
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qu'aucun signal de détresse
n'avait été envoyé.
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On n'a été portés disparus
qu'au bout d'une semaine.
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A l'aube, des requins sont arrivés,
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on s'est mis en petits groupes.
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Un peu comme les bataillons
qu'on voit sur les calendriers,
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pour la bataille de Waterloo.
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Dès qu'un requin s'approchait d'un homme,
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il se mettait à faire des remous et à hurler.
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Parfois, le requin repartait,
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mais pas toujours.
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Parfois, il vous regardait bien droit,
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droit dans les yeux.
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Vous savez, le requin, il a...
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des yeux sans vie.
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Des yeux noirs de poupée.
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Quand il fonce sur vous,
on a l'impression qu'il est sans vie,
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jusqu'à ce qu'il morde.
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Les petits yeux noirs roulent
et deviennent blancs et là...
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on entend d'horribles cris aigus.
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L'océan devient tout rouge
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et malgré les cris et les remous,
ils déboulent tous.
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Ils vous déchiquettent.
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Après notre première aube,
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on avait perdus cent hommes.
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Il y avait peut-être mille requins.
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Ils bouffaient peut-être six hommes
par heure.
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Le jeudi matin, j'ai vu un de mes potes,
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Herbie Robinson, de Cleveland.
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Un joueur de base-ball, c'était le bosco.