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Tout son corps tremble. Il appréhende
énormément ce qui va se passer.
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Ils vont se battre au sabre, à cheval.
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Ils attendent, tout tremblants.
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Donc j'ai mis ce tremblement
dans six violoncelles.
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Là-dessus il y a aussi ce fracas
de basses, très sinistre,
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qui est composé
d'une contrebasse pincée
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et de l'octave la plus grave du piano
joué avec la pédale,
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ce qui fait un son très effrayant,
très grave.
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Plus une harpe, ainsi que
le boum-boum d'un énorme gong.
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Il produit un battement
très effrayant
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sur lequel on a les violoncelles bas.
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Tandis que ça accélère,
cela crée une montée hypnotique.
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Puis, tandis qu'ils vont l'un vers l'autre
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à travers cette extraordinaire
allée de bouleaux,
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j'introduis des cors très discordants
sur ces deux autres éléments,
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Ie fracas caverneux du gong
et les violoncelles inquiétants.
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Les cors, c'est comme
leurs deux pouls qui s'accélèrent.
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Puis quand on les voit
sur le point de se taillader,
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je fais entrer ce son très crissant
des violons très aigus
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qui jouent à un demi-ton
les uns des autres
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d'une façon très stridente
et progressive.
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Tous ces éléments s'acheminent
vers un immense crescendo
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au moment où ils s'attaquent
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et où D'Hubert coupe
le haut de la tête de Féraud.